En mer Noire, la Turquie et la Russie en voisinage en eaux troubles

En mer Noire, la Turquie et la Russie en voisinage en eaux troubles
04.02.2024

En mer Noire, la Turquie et la Russie en voisinage en eaux troubles



Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, Ankara joue une partition délicate. Forte de son droit de contrôle des détroits du Bosphore et des Dardanelles, elle tient à l’écart ses alliés de l’OTAN et s’affirme face aux ambitions de Moscou.


Les Turcs nomment le Bosphore la « gorge d’Istanbul », Istanbul Bogazi, une façon de rappeler que cette artère maritime, parmi les plus fréquentées de la planète, est sous leur strict contrôle. En vertu d’un traité international datant du siècle dernier, seule la Turquie décide de qui peut entrer en mer Noire, ou en sortir. Située aux confins de plusieurs mondes – balkanique, slave, méditerranéen –, cette mer jusqu’ici sans histoires est le théâtre d’affrontements continus depuis l’invasion lancée par Vladimir Poutine le 24 février 2022. Elle est « le nouveau centre de gravité de la guerre », a prévenu le président Volodymyr Zelensky. D’un côté, les infrastructures portuaires ukrainiennes subissent régulièrement des attaques russes. De l’autre, les drones et les missiles de Kiev harcèlent la flotte de Moscou. Au-delà des combats, deux grands protagonistes – la Turquie et la Russie – se jaugent de part et d’autre de ses rives, dans un jeu ambigu et parfois brutal. Une sorte de « collaboration hostile » qui inquiète.



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Source: Le Monde